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Une section sciences infirmières au Conseil national des universités

Postée le 09/02/2020

Le Conseil des ministres du 30 octobre dernier a adopté un décret ouvrant la voie à la création de trois sections du Conseil national des universités : en science infirmière (CNU 92), en maïeutique (CNU 90) et en sciences de la rééducation et de la réadaptation (CNU 91) [1].

La composition et le fonctionnement de ces nouvelles sections s’inspirent des dispositions actuelles relatives à la filière des enseignants-chercheurs en pharmacie. 

Pour les pouvoirs publics, cette évolution est une étape majeure dans la voie d’une intégration de ces formations aux universités. Elle favorise le développement d’activités de recherche dans ces domaines où de nouvelles connaissances sont indispensables à la compréhension d’enjeux comme les inégalités sociales de santé, les déterminants d’une société inclusive, le handicap, la santé de la femme, l’observance, le partenariat patient-soignant.

Pour l’Ordre national des infirmiers (ONI), ce décret constitue une chance pour le système de santé français de rattraper son retard dans des champs de recherche trop souvent délaissés.

Des chercheurs issus de la profession infirmière vont pouvoir se consacrer pleinement à des travaux afin d’améliorer les connaissances cliniques, la prise en charge des patients, mais aussi la formation des futurs soignants.

Après le passage de la formation initiale d’infirmier diplômé d’État au niveau licence et la création de la pratique avancée au niveau master, pour l'ONI la profession franchit une étape capitale dans son développement même si beaucoup reste à faire concernant la reconnaissance.

Nathalie Debertrand

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[1] www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000039296788